L’exposition « L’Escorial au pas de ma monture, allez, hue ! » est installée dans le lieu d’origine du premier bâtiment des Remises du carrosses et présente l’histoire de la vie, des activités et du fonctionnement de cet ensemble de bâtiments a l’époque ou ils étaient Remises au service de la Mison du Roi, c’est-à-dire, un siècle depuis sa construction en 1771 jusqu’à la vente à des particuliers dans la deuxième moitié du XIXe (à cause de la Guerre d’indépendance et de l’apparition de nouveaux moyens de locomotion et de communication qui les rendaient inutiles.L’exposition a lieu dans la cour, sous les arcades, la galerie, l’escalier principal et le 1er étage du bâtiment le plus important, récemment restauré dans ses structures, façades, installations et finitions.Cette scénographie unique comprend un parcours bien adapté à travers objets, graphiques et explications qui nous plongent dans l’époque à laquelle le seul moyen de transport pour les personnes, les marchandises et les informations était la force des bêtes de monture ou d’attelage. Ce période s’acheva avec le train à vapeur en 1861 à l’Escorial, l’apparition du timbre en 1850 et les débuts du télégraphe, téléphone et automobile.
L’exposition se divise en 8 sections :
I. InformationsNoticias
II. Chemins et parcoursCaminos y Recorridos
III. Arrêt et stationnementParada y Estacionamiento
IV. Véhicules et équipagesVehículos y Dotaciones
V. Métiers du voyageOficios del Viaje
VI. Emballage et déballageEmbalaje y Desembalaje de equipajes
VII. Cortèges et promenadesComitivas y Paseos
VIII. Bois et chasseBosques y Caza
I. INFORMATIONS
Pour réaliser un voyage, le voyageur de l’époque devait connaitre les distances entre les lieux, le poids et le volume des charges, les prix, les accidents géographiques qu’il y avait sur le chemin. Les informations écrites étaient transmises par les livres, lois et règlements, presse, courrier au moyen de lettres et plus tard du télégraphe.
Les cartes et les plans donnaient des informations sous forme de dessins ou graphiques, qui n’étant pas basés sur des études trigonométriques, contenaient de nombreuses erreurs ou déformations.
Les unités de mesure de longueur, poids et volume variaient d’une région ou d’une ville à l’autre jusqu’au XVIIIe, tant en Espagne qu’a l’étranger, ce qui supposait d’importantes difficultés pour le commerce et les échanges. Les instruments exposés et qui s’employaient pour les mesures de longueur sont des compas, règles, rubans métreurs, « vares » (mesure espagnole de 3 pieds de long) ; pour le poids, la balance à plateaux ou « trutina », la balance romaine ou « statera », les bascules… et pour le volume, les boisseaux en bois et les mesures en métal.
Les pièces étaient en or (doublons) avec des subdivisions en écus ; en argent (réaux) avec des subdivisions en « pesos » (duro, pesetas), puis en cuivre. Les Bons royaux et les billets en papier monnaie apparaissent pour la première fois en Espagne au XVIIIème siècle.
II. CHEMINS ET PARCOURS
Les voyages en traction animale étaient longs et fatigants tant pour le voyager que pour l’animal. On a donc imaginé un système de halte et de relais de poste qui permettait le repos des animaux et des postillons tous les deux ou trois lieux. Le système des Postes est devenu un service public pour le transport des voyageurs et de la correspondance, tant officielle que particulière. Ce système jette les bases du fonctionnement de la Poste (transport de correspondance) et de la Diligence (transport de voyageurs). Pour aller de Madrid à l’Escorial, il fallait faire halte dans des relais différents selon les routes et les époques ; ces lieux faisant office du Bureaux de Poste. Nous remarquerons que la Puerta del Sol et l’ancienne Poste de Madrid marquent le relais 0 et le kilomètre o des routes.
Les chemins qui arrivaient à l’Escorial ont varié depuis la construction du Monastère : Philippe II utilisait celui de Torrelodones et de Toledo. Sous le règne de Charles III, on empruntait ceux de Guadarrama et Galapagar.
III. ARRET ET STATIONNNEMENT
Les écuries à l’Escorial furent construites par Charles XX, le dernier Roi Habsbourg, sur la Plaza de la Parada, aujourd’hui parc, par son architecte Del Olmo. Les Remises ont été commandées par Charles III à Juan Esteban est ont occupé le pâté de maisons dans lequel nous nous trouvons dans sa totalité ; entre les rues Del Rey, Patriarca, Loteria, Calvario et la route de Guadarrama. AU moment de la Guerre d’Indépendance, les écuries ont été laissées à l’état de ruines. Une partie a été transférée aux Remises des carrosses, ensemble fonctionnant jusqu’au milieu du XIXème (« desamortización » et vente en logement à des particuliers). La zone des Remises ou des Ecuries qui était restée propriété du Patrimoine Royal passa à la Municipalité de San Lorenzo en 1931 et fut transformée en Collège Public. En l’ensemble fut détruit et on construisit à cet emplacement le Collège qui existe aujourd’hui. Le reste des Remises, propriété de particuliers, a été heureusement conserve : il s’agit du lieu de l’exposition qui a survécu grâce aux travaux de restauration et à l’initiative privée.